Le Conseil de l’Egalité des Chances entres le Hommes et les Femmes a fait procéder à deux enquêtes afin de cerner le caractère volontaire ou involontaire du travail à temps partiel dans des secteurs employant beaucoup de femmes et dont l’emploi est majoritairement marqué par du temps partiel : le commerce, le nettoyage, les maisons de repos, les banques et assurances.
L’enquête sur les forces de travail en Europe donnent des indicateurs sur les motifs des travailleurs (hommes et femmes) de travailler à temps partiel. Les questions posées sont basiques et fournissent des réponses statistiques qui permettent des interprétations diverses. Près de 45 % de femmes (19,4% d’hommes), déclarent travailler à temps partiel pour des motifs familiaux soit pour garder leur enfants ou des personnes dépendantes soit pour d’ autres raisons familiales (Eurostat, chiffres de 2019…) mais seulement 9, 4 % de femmes (6,5 % d’hommes) déclarent ne pas souhaiter un temps plein.
Le Conseil souhaitait vérifier si le travail à temps partiel peut être qualifié de volontaire, ou non, et dans quelles conditions de travail il s’exerce.
La première enquête ( 2020, Enquête sur le caractère (in)volontaire du temps partiel féminin) examinait les raisons de travailler à temps partiel d’un point de vue statistique. Pour cette première partie de la recherche, un questionnaire interrogeait les travailleurs. euses tant sur les raisons personnelles qui ont présidé à ce type d’emploi que sur les conditions de travail réellement vécues.
Dans une approche plus qualitative, la seconde partie a porté sur la collecte de témoignages de femmes travaillant à temps partiel dans les trois secteurs présentant les conditions de travail les plus précaires (les travailleurs du secteur financier ne correspondant pas aux mêmes profils).
Travail à temps partiel (in)volontaire parmi les travailleuses des secteurs de la vente, du nettoyage et des maisons de repos et de soins : étude qualitative
Les résultats révèlent que la grande majorité des personnes décrivent des conditions pénibles (flexibilité des horaires outrancière, charges physiques et mentales, cadences,…), et des offres d’emploi exclusivement à temps partiel.
A la lumière de ces enquêtes, le Conseil s’attachera à avancer un certain nombre de recommandations visant l’amélioration des conditions de travail qu’il entend soumettre à la discussion des partenaires sociaux et des autorités politiques. Il projette également d’organiser une journée d’études et de débats, prévue le 25 avril prochain , en collaboration avec les partenaires sociaux et les autorités compétentes .
Contact : Dominique De Vos [domie.devos@outlook.com]